Sciences, Manga et virtuel; La sélection de la rédaction :

Jusqu’au 3 avril, la BU vous propose d’explorer les possibles virtuels à travers les mangas et la japanimation. Et comme au CQFD on a quelques amateurs et amatrices du genre, on leur a demandé à quoi iels pensaient en premier quand on leur dit ‘’manga, anime et virtuel’’ :  

Code Lyoko – Andréa, L2 Sciences de la Biodiversité  

Code Lyoko! Et oui, théoriquement cette série parle (entre autres) de réalité virtuelle… Même si passer d’un collège à un désert fait de pixels à chaque épisode est un concept peu commun. Malgré toutes les questions que cet animé fait nous poser… Quoi vous voulez une liste ? Bon d’accord… Pourquoi les chara designs sont-ils si chelous ? Odd: fille ou garçon ? (Sérieusement, je me pose encore la question.) Pourquoi cette 3D dégueulasse ? Pourquoi le méchant s’appelle Xanax… enfin Xana? Pourquoi les larbins du méchant ont un point faible aussi évident ? Nan sérieusement c’est pire que l’Etoile Noire à ce niveau-là. Probablement un syndrome des dessins animés des années 2000. Il n’empêche que cette série scotchait probablement pas mal d’entre-nous devant la télévision étant gamins…Point bonus : ce dessin animé n’a pas été créé pour vendre des jouets !  Du moins dans mes souvenirs. Alors pourquoi ne pas se replonger dans Code Lyoko pour retrouver la joie (ou la tristesse ?) de notre jeunesse ? 

Reset (Tetsuya Tsutsui) – Charlotte la Câlinothérapeuthe, L3 Biodiversité 

Reset, c’est un manga en un tome qui a été un coup de cœur quand je l’ai découvert il y a plusieurs années déjà. C’est à travers lui que j’ai découvert toute l’œuvre de Tetsuya Tsutsui, qui est très vite devenu un de mes mangaka préférés. Je ne résiste donc pas à l’envie de faire découvrir cet auteur assez peu connu mais acclamé par la critique. Reset s’interroge sur la limite entre le virtuel et le réel : à quel moment la frontière entre les pixels et les atomes s’effrite ? Par quoi ce phénomène est-il causé ? Quelles peuvent en être les conséquences ?  

Japon, de nos jours. Le fils de la concierge d’un immeuble, que personne ne voit jamais, crée un jeu en ligne accessible uniquement aux habitants du quartier : Dystopia. Copie conforme du monde réel, le moindre appartement y est modélisé jusqu’au plus petit détail. Seule différence ? Des armes sont disponibles et placées de manière stratégique pour que les voisins s’amusent à se pourchasser et à s’entretuer. Brouillant la frontière entre le jeu et la réalité, Dystopia semble pousser les joueurs les plus fragiles au suicide. Le professeur d’un élève victime de ce jeu, une habitante de l’immeuble et un jeune hacker mandaté par la police vont s’allier pour enquêter sur la vague de suicide qui s’abat sur la paisible résidence Asamigawa… 

Tetsuya Tsutsui touche ici à deux thèmes qu’il aime aborder dans ses œuvres : la cybercriminalité, et le morbide. C’est en effet une histoire de meurtres, tant fictifs que bien réels, causés par une manipulation inconsciente de l’esprit des joueurs par “GM”, le maître du jeu. Et tout comme le jeu en ligne, l’auteur brouille lui aussi notre lecture : les instants dans et en-dehors du jeu sont entremêlés, si bien qu’il est parfois compliqué de savoir non pas ce qu’il se passe, mais où ça se passe. C’est tout le génie de l’auteur : il nous fait vivre ce que ses personnages vivent en se servant de la construction des cases et des dessins. Je vous invite donc vivement à découvrir ce récit, pour peu que je vous aie donné envie de le lire et de vous interroger à votre tour sur l’impact qu’un jeu hyperréaliste pourrait avoir sur notre cerveau. 

Ghost in The Shell – Axel, L3 Géoscience  

Difficile de choisir une seule œuvre. Une proposition assez évidente serait les séries de light novel et d’animation de l’univers de Sword Art Online ou encore Overlord dans lesquels virtuel et réalité s’entremêlent souvent au détriment de la sécurité et de la santé des personnages qui habitent ces mondes. Je pense aussi aux bandes dessinées/romans graphiques que sont Carbone&Silicium où certains personnages voient dans le virtuel numérique une transcendance de la réalité matérielle limitée, ou Bolchoï Arena qui emprunte lui aussi le chemin du terrain de jeu en réalité virtuelle en réseau, mais l’on sort un peu du thème nippon. Je ne résiste pas non plus à l’envie de vous glisser quelques mots à propos de Summer Wars. Film dont le réseau social global aux apparences de MMO (jeu massivement multijoueur) flashy, mais surtout son histoire touchante, en font un de mes favoris. Mais si je ne devais en recommander qu’un, non sans déchirements, ce serait un manga adapté en films et en séries, un pilier du genre cyberpunk : Ghost in the Shell. Au premier abord l’œuvre n’a pas un grand rapport avec la réalité virtuelle, (ce qui n’empêche pas le Major de porter un masque n’ayant rien à envier aux appareils actuels).  L’univers a certes connu une adaptation en film à regarder en réalité virtuelle. Mais ce qui en fait un incontournable pour parler technologie et virtuel, c’est que quelles que soient les itérations (manga, films d’animation, ‘’prise de vue réelles’’, séries d’animations), toutes sont parcourues de questionnements et d’explorations autour des problématiques cartésiennes de la dualité entre le corps et l’âme, ici appelée ghost, dont on ne cessera de questionner la réalité, la virtualité, la préservation et l’évolution.  

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Vous pouvez retrouver tout ces mangas, films et séries au quartier  libre de la BU science ! 

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