Animal Theory, Volume 1

Vos rédacteurs des hautes herbes ont l’honneur de vous présenter cette nouvelle série d’articles naturalistes, qui remplacera de temps à autres notre habituel “à la découverte de…”. Cette nouvelle chronique visera à vous présenter les créatures les plus abracadabrantesques de notre monde.

Pour ce premier opus, nous allons rétablir la vérité sur un animal connu du grand public mais souffrant pourtant de préjugés. Faites attention, vos croyances risquent d’être mises à rude épreuve, pour le pire…mais surtout pour le meilleur! 

Pour ce premier numéro, nous nous attaquerons à Jurassic Park, – parce que c’est facile de critiquer certains choix artistiques de cette saga –. Mais nous ne taperons pas une énième fois sur les doigts des Raptors, promis. Si vous avez surfé un peu sur le web ou si vous vous intéressez aux dinos, vous devez connaître la chanson. Etant donné que l’originalité est quelque chose que nous apprécions au CQFD, nous nous pencherons plutôt sur ce coquin de Dilophosaurus. Le nom ne vous dit rien ? Remémorez-vous la dégringolade dans la forêt de ce cher Denis, le pirate informatique qui tombe nez-à-nez avec un dinosaure pas si mignon que ça ? La pluie torrentielle, les lunettes perdues, la voiture dans le fossé… Vous y êtes? Parfait.

Voyez cette petite bouille d’à peine deux mètres, crachant du venin et déployant cette collerette brillante de mille feux. Il marque les esprits celui-là. Et bien nous ne savons pas ce que John Hammond a pris quand il a demandé des Dilophosaurus, mais il ne devait pas avoir les idées claires (tout comme les développeurs du jeu Ark: Survivor Evolved soit dit en passant). En réalité, ce charmant dinosaure à deux crêtes mesurait dans les six mètres de long et était plus haut que la plupart d’entre nous. Il était possiblement le prédateur ultime des forêts du tout début du Jurassique il y a environ 200 millions d’années, chassant de grands herbivores Prosauropodes, les ancêtres des Brachiosaurus et autres Diplodocus.

Ce cher Denis accompagné du Dilo. du film à gauche, et du vrai à droite.

Concernant ses caractéristiques les plus extravagantes telles que le crachat de venin ou la collerette… Un vrai scientifique vous dira qu’on ne peut pas savoir, tandis que vos rédacteurs se contenteront d’un  “FAKE NEWS”. En effet, le venin est quelque chose qui ne se fossilise pas, pas moyen de vérifier donc. Il faudrait également des conditions absolument parfaites pour conserver une collerette membraneuse dans la roche. Il faudra donc vous référer plutôt à cette image quand vous penserez à ce gros lézard:

Mais l’idée de la présence de venin chez les dinosaures n’est pas à jeter à la poubelle, loin de là ! En effet, des études sur les dents du Sinornithosaurus auraient tendance à montrer que ces derniers auraient pu être venimeux. Dommage que cette théorie soit tombée en disgrâce parmi la communauté scientifique… nous n’avons plus qu’à fantasmer notre dino à dents de vipères !

Par contre, une vraie caractéristique que l’on ne voit pas du premier coup d’œil chez le Dilophosaurus est sa mâchoire à la forme particulière, assez unique en son genre chez les dinosaures (du moins de ce que nous en connaissons):

Nous pouvons enfin conclure avec une petite pointe d’étymologie: Dilophosaurus est composé de Di (deux), Lopho (Crête) et Saurus (lézard), signifiant donc “Lézard à 2 Crêtes”, ce qui va plutôt bien avec son joli minois.

Sur ce, on vous dit à la semaine prochaine pour une nouvelle revue, cet article vous a été présenté par un Naturaliste Sociopathe et Chacha, Câlinothérapeute !

Sources :

Des années de documentation, de passion, et une mémoire qui ne nous fait pas encore trop de mauvaises blagues de ce côté-là. Plus sérieusement commencez par Wikipédia c’est ok, n’écoutez pas les professeurs aigris de collège et de lycée… Et croisez les sources, c’est bien aussi.

L’illustration film vs réalité: https://www.reddit.com/r/Naturewasmetal/comments/8u7x0m/dilophosaurus_is_a_lot_bigger_than_jurassic_park/