A la découverte de… Equus quagga quagga (Le Quagga)

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Aujourd’hui la chronique naturaliste  »A la découverte de… » avec l’AELBO, et pour ce 2ème épisode, un animal disparu : le Quagga

Équidé disparu à l’état sauvage dès 1878 à cause d’une chasse intensive menée par les colons Blancs d’Afrique Australe, c’était un zèbre à la robe peu commune (les rayures s’estompant progressivement, laissant la place à du brun plus ou moins clair sur la croupe). Plusieurs naturalistes lui prêtèrent une grande attention dans les années 1980, se demandant si cette espèce, dont l’imprimante à rayures dysfonctionnait, était perdue à jamais. 

Revenons une centaine d’années en arrière. C’est le 12 août 1883, dans un enclos du zoo d’Amsterdam, que la vie de la dernière des quaggas prit fin, sans que personne ne le réalise vraiment. Cette extinction est due à la chasse intensive pratiquée par les colons du sud de l’Afrique. Ce zèbre était en effet considéré comme un nuisible qui concurrençait les troupeaux de moutons. Sa viande était également prisée, et sa peau appréciée: quels jolis sacs ornés de semi-rayures cela faisait mouche ! Près de 100 ans plus tard, certains scientifiques remarquèrent des zèbres des plaines arborant également des rayures incomplètes. Ils tentèrent alors de redonner vie aux quaggas. 

En effet, longtemps considérée comme étant une espèce à part entière, des analyses génétiques sur des peaux conservées ont prouvé le contraire. Menées à la fin des années 1980, elles ont permis de déterminer que le quagga était en réalité une sous-espèce du Zèbre de Burchell (Equus burchellii), ne différant que par la robe (à peu de choses près). Notons que le quagga fût la première “espèce” dont le génome a été séquencé après son extinction. 

Equus burchelli étant une espèce à forte variance au niveau de la robe, certains zoologistes ont donc conclu qu’il était possible de recréer au moins un pseudo-quagga à partir d’individus encore vivant aujourd’hui présentant des caractères similaires. Le “Quagga Project” a été lancé en 1987 par Reinhold Rau en Afrique du sud. Lui et ses associés sélectionnèrent des zèbres au phénotype (apparence) proche de son cousin disparu et les firent se croiser ensemble, dans le but d’obtenir des poulains à la même robe brune semie zébrée. On appelle cela la reproduction sélective. 

L’expérience est plutôt prometteuse étant donné que depuis 2015, il est possible d’observer les Quaggas de Rau, un troupeau d’environ 100 individus entièrement créé grâce au “Quagga Project”, vivant en semi-liberté en Afrique du Sud. Plusieurs critiques sont cependant émises depuis les prémices du projet, notamment dû au fait que la sous-espèce n’était pas qu’une “particularité colorée” mais qu’elle devait également présenter des caractéristiques morphologiques ou comportementales différentes du zèbre des plaines. La survie à long terme de l’espèce dans le milieu naturel est également évoquée, mais n’étant pas domestiquée et vivant dans le même milieu que les individus d’origine, il n’y a pas de raison (si l’on exclut le braconnage). 

Des projets tels que celui-ci existent aussi en Europe. C’est ainsi que des scientifiques essayent de recréer l’Auroch – un taureau préhistorique – ou que le dernier cheval sauvage d’Europe appelé tarpan a été reconstitué. Ces deux exemples ne s’intéressant qu’au phénotype, le patrimoine génétique étant définitivement perdu. 

A la prochaine pour de nouvelles découvertes, 

Un Naturaliste Sociopathe et Chacha la Câlinothérapeute <3 

Sources (Photos et Informations): 

http://couaggas.blogspot.com/2006/07/le-couagga.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Equus_quagga_quagga

http://breedingback.blogspot.com/2015/09/the-quaggas-coat-colour-variation.html

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