A la Découverte de … Bothriechis Schlegelii (la Vipère de Schlegel)

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Aujourd’hui la chronique naturaliste ”A la découverte de…” avec l’AELBO, et pour ce 6ème opus : La vipère de schlegel

Petite vipère arboricole aux couleurs parfois extravagantes, ce serpent doit son nom à l’herpétologue du XIX° siècle Hermann Schlegel.

Présente surtout à basse altitude, on la retrouve du sud du Mexique au nord du Pérou, dans les arbres des forêts denses, où elle se nourrit des petites bêtes de la forêt tel que les oiseaux ou les grenouilles. Elle possède de petites “cornes” au-dessus des yeux, que l’on suppose servir au camouflage. Ce crotalidae a en effet des prédateurs!

Petit point identification: On reconnaît bien là l’aspect typique d’une vipère: corps massif par rapport à sa taille (celle-ci n’atteignant pas plus de 75 centimètres), une posture souvent recroquevillée sur elle-même. Mais les trois détails les plus importants se situent au niveau de la tête: celle-ci est triangulaire, contrairement aux couleuvres par exemple qui ont une tête ovale. Ses pupilles quant à elles forment une fente verticale très fine, un peu comme l’oeil de Sauron, alors que les autres serpents ont une pupille ronde. Le dernier détail important est celui que l’on ne voit pas mais que l’on craint tous, ses crochets. En effet ceux-ci sont d’une taille démesurée, presque aussi grands que la tête, et sont reliés à des poches à venin. Celles-ci sont visibles de l’extérieur si l’on fait attention, juste à la base de la tête. elles contiennent un mélange de molécules coagulantes et nécrosantes, typiques des vipères. Sympathique n’est-ce pas?

Cette espèce peut être retrouvée en élevage, mais comme toute espèce venimeuse, il est nécessaire de posséder un certificat de capacité, et aussi de savoir vraiment bien s’occuper d’animaux. Nous précisons qu’à la rédaction, nous ne sommes pas très à l’aise avec la possession d’animaux dangereux et trop exotiques.

Nous vous encourageons à travailler sur votre possible phobie de ces charmantes créatures à écailles, elles sont très utiles dans la nature, même dans votre jardin! alors, s’il-vous-plaît, arrêtez de vouloir les exterminer à tout prix et laissez-les simplement vivre. Promis, elle ne viendront pas vous dévorer dans votre sommeil ou que sais-je encore, d’autant plus que les vipères sont très peureuses et peu dangereuses en France!

Pour en revenir à nos moutons, enfin plutôt à notre serpent, nous n’avons toujours pas abordé la chose la plus évidente, sa couleur! Ou devrait-on dire SES couleurs car même si la variété jaune est de loin le plus connue, cette espèce possède un panel de couleurs assez impressionnant, sachant que celles-ci peuvent changer au cours de la croissance de l’animal. On parle de polymorphisme. Bien évidemment dans la nature nous la retrouverons majoritairement verte avec des nuances de marrons pour des questions de camouflage, mais les sélections opérées dans les élevages permettent d’observer des variantes toutes plus belles les unes que les autres.