Cela vous a sans doute échappé, mais il se trouve que l’année dernière, une équipe de mathématiciens-informaticiens, composée de Saïd Jabrane, Vincent Borrelli (tous deux membres de l’institut Camille Jordan de Lyon 1), Damien Rohmer de C.P.E. Lyon, Francis Lazarus du C.N.R.S. de Grenoble et Boris Thibert du Laboratoire Jean Kuntzmann de Grenoble, s’est retrouvée publiée dans une grande revue scientifique. Ce sont les premières personnes dans l’histoire à avoir représenté en 3D un plongement isométrique du tore plat dans R3.
Ce projet s’appelle Hévéa (si par hasard, pris de passion pour mon article vous ne pouvez attendre la suite). Dans ces deux articles, nous verrons ce que cette phrase absolument immorale en termes de compréhensibilité veut dire, mais aussi pourquoi une simple modélisation 3D est en quelque sorte un exploit.
Mais attaquons-nous d’abord à la compréhension du problème. Et puis en fait, c’est quoi un tore plat ? De prime abord, un tore, c’est une surface dont l’exemple le plus immédiat et le plus connu de tous (notamment d’Homer Simp-son) est le donut. Et non, mesdemoiselles, ce n’est pas un beau blond avec une cape rouge et un marteau nommé M jollnir. Seulement voilà, le tore plat, c’est ça, mais en fait non.
Pas de panique, je m’explique.