Animal Crossing: New Horizons ou l’art d’être accro à l’ennui
Aujourd’hui, l’heure est au confinement. Mais au CQFD on s’est dit qu’on allait quand même faire un petit tour sur une île (sur switch). On vous emmène ?
Bien le bonjour cher lecteur confiné!
Si je t’écris cette petite chronique en ce jour, c’est pour te parler d’un jeu que tu as dû voir passer un peu partout, à t’en faire baver d’envie ou à te faire lever les yeux au ciel. Sache que j’étais dans le deuxième cas de figure, préférant de loin le stress et l’ambiance uchronique de BioShock. Toujours est-il qu’à la maison, la bataille est rude pour avoir l’ordinateur, et qu’il y a quelques jours…C’est mon frère qui a gagné. Je me suis retrouvée démunie : travailler? Oui, j’aurais pu, mais la switch me faisait de l’œil. Me voici avachie dans le canapé, lançant le premier jeu qui apparaît sur l’écran. N’attendant pas grand-chose de cette série pour laquelle l’engouement m’a toujours surprise.
Création du personnage un peu benêt, arrivée sur l’île, dialogues lents, habitants qui m’exaspèrent parfois… Je m’y attendais. La lenteur – voulue – du gameplay, également. Devenir accro à la pêche et à la découverte de fossiles? Un peu moins. Bien que je m’y ennuie régulièrement, à faire vingt fois le tour de l’îlot en un quart d’heure sans trouver grand-chose, je dois dire que je me suis surprise à y jouer tous les jours, faisant la course avec mon frère pour celui qui débloquera le premier tel objet ou qui remboursera sa maison le premier (spoiler: 2 pour lui, 0 pour moi). Variant les heures de connexion pour tenter d’attraper les fameuses tarentules plutôt que de banales cicindèles.
Je soulève ici un choix important du jeu : le passage du temps et des saisons est le même que dans la vie réelle. Et malheur à qui avancera l’heure de sa console! Pour trouver de nouvelles bestioles, il faut attendre. Pour faire pousser des plantes, il faut attendre. Pour compléter le musée : il faut s’armer de patience et redoubler d’effort.
Me voici revenue au titre de mon article: “l’art d’être accro à l’ennui”. Vous l’aurez sûrement compris: je n’aime pas spécialement ce jeu, répétitif, lent, aux musiques certes mignonnes mais auxquelles je ne prête pas attention. Allant jusqu’à couper le son, c’est dire. MAIS! (car il y a toujours un mais quelque part, même si nous sommes encore en mars), je me suis attachée à ce petit être que j’ai “customisé” à ma guise (elle est belle n’est-ce pas? ~) pour prendre quelques photos que je juge amusantes. Je me suis attachée à ce hameau et rêve de partir en exploration grâce à la dodo compagnie. Je me plais à parcourir le musée, très beau et vraiment agréable. J’aurais presque envie de m’asseoir devant un aquarium avec un bon roman, ou caresser ce petit Archéoptéryx déterré il y a peu.
En bref : j’ai attrapé le virus Animal Crossing, un comble en cette période de confinement! Il faudrait peut-être prévenir le gouvernement que cette mesure ne protège pas d’autres infections… (Mais ce n’est pas mortel, encore heureux…)
Principal point positif:
Quitte à s’ennuyer, autant le faire sur une île pas si déserte que ça plutôt que dans le 10m² de ton studio. Convient également pour ne pas se disputer avec sa famille!
Principal point négatif:
Les outils se cassent TOUT LE TEMPS! Et ce n’est pas comme dans Zelda: Breath of the Wild dans lequel on trouve des armes à foison, non. Il faut les matériaux, la version 1 de l’outil, pour améliorer ce dernier afin qu’il tienne 15min de plus (je suis mauvaise langue, disons 20min).
Astuces:
Pour de l’argent facile,
Il suffit de voler les objets aux habitants humains de l’île, puis de les revendre (je me dédouane de toute responsabilité, à vos risques et périls de voir une dispute éclater au sein de votre foyer).
Pour attirer les insectes:
Comme disait Voulzy: “Changer les âmes/ Changer les cœurs/ Avec des bouquets de fleurs”. Plante des fleurs partout, arrose-les quotidiennement. Elles se multiplieront et des insectes rares arriveront de nulle part.
Pour créer des motifs facilement:
2 choix s’offrent à toi. Soit tu recopies pixel par pixel la création de quelque artiste qui a passé des heures à dessiner un Pikachu. Soit tu as accès au code ou au qr code du motif, auquel cas tu n’as qu’à le scanner sur l’application téléphone “Nintendo Switch Online”.
Pour faire taire les amis qui ne parlent que du jeu:
Un bon coup de poêle derrière la tête, avec une approche à 35km/h en respectant un angle de 42° très précisément. Ou répondre avec des gifs, selon les circonstances.
A celui qui n’a pas ce jeu:
Tu ne rates pas grand-chose, les gameplay visibles sur Youtube ou Twitch sont plus passionnants que si tu y joues toi-même selon moi. Et si jamais tu es frustré.e, il est grand temps de ressortir ta vieille DS toute poussiéreuse pour relancer un précédent opus (je le dis rapidement mais les émulateurs ça existe, bien pratique quand on n’a aucune console sous la main).
Sur ce, je vous laisse, j’ai suffisamment parlé comme ça (et j’ai un musée à compléter, Thibou le conservateur compte sur moi!).
Prenez soin de vous, et surtout, SURTOUT, n’oubliez pas: c’est la guerre!
Chacha la câlinothérapeute