À la rencontre des…Onychophores (ou Péripates) !

LES CHRONIQUES DU CQFD : chaque semaine retrouvez des chroniques sur le site du CQFD.
Aujourd’hui la chronique naturaliste  »A la découverte de… » avec l’AELBO, et pour ce nouvel épisode : Onychophores (ou Péripates) qui ont de fâcheuse tendance à se prendre pour Spiderman

Étrange créature qu’est l’Onychophore, que ce soit par sa morphologie, sa position dans l’arbre du vivant, ou encore ses méthodes de chasse… Et oui notre petit péripate est un sauvage prédateur malgré ses 1 à 15cm de long, comme nous vous l’apprendrons plus tard. Créature nocturne habitant les litières forestières tropicales, il faut cependant savoir que ses origines remontent au Cambrien, où ses lointains ancêtres parcouraient les océans, comme le très connu Hallucigenia (voir la photo ci-dessous).

Arbre phylogénétique simplifié des Onychophores  

Histoire de parler de phylogénie encore un peu, il faut savoir que cet animal a eu du mal à trouver sa place. Autrefois, nous les décrivions comme une forme intermédiaire de l’évolution des Arthropodes issue d’annélides primitifs, mais nous sommes aujourd’hui parvenus à la conclusion qu’ils n’en sont qu’un groupe très proche, à l’instar des Tardigrades. La classe des Onychophores présente en effet des traits proches aux Arthropodes et aux Annélides, sans pour autant être leur ancêtre commun. 

Parlons alimentation à présent. La technique de chasse de ces redoutables petits prédateurs est des plus atypiques parmi le règne animal : ils chassent des proies (principalement des insectes) bien plus mobiles qu’eux, ce qui les oblige à les neutraliser à distance. Une fois l’insecte repéré, leur arme secrète intervient alors ! Ses papilles orales (placées de chaque côté de ses antennes) se remplissent d’une sorte de glue que sécrètent d’énormes glandes à mucus. Ils la projettent en direction de leur cible (jusqu’à 30cm de distance), qui sera quasi immobilisée au premier contact car le mucus se solidifie très rapidement. Il est intéressant de noter que ces projections serpentent dans les airs, ce qui accroît grandement l’aire de répartition de l’attaque. (Une caractéristique qui ne fait qu’accroître l’attachement des membres de la rédaction à l’encontre de cette petite bestiole.) 

Onychophore en train d’utiliser son arme secrète pour piéger sa prochaine proie

Une fois la proie figée au sol, notre prédateur n’a plus qu’à la découper à l’aide de ses mandibules et ramollir les morceaux pour se délecter de son butin.   

Concluons par une petite anecdote mignonne: les Onychophores sont surnommés vers de velours de par leur aspect lisse similaire au tissu. 

Ce charmant cracheur de mucus vous a été présenté par un Naturaliste Sociopathe, l’Amazone Naturaliste et Chacha, Câlinothérapeuthe. A la semaine prochaine pour un article… Croquant. 


Sources :  

L’onychophore – YouTube. https://www.youtube.com/watch?v=dSVC7OA12tE. Consulté le 4 février 2021. 

« Onychophora ». Wikipédia, 29 janvier 2021. Wikipedia, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Onychophora&oldid=179366411

Onychophores. http://place-hecataei-milesii.net/classification3/onychophores.html. Consulté le 4 février 2021. 

« OTHER INVERTEBRATES ». All you need is Biology, https://allyouneedisbiology.wordpress.com/category/english/contents/zoology/other-invertebrates/. Consulté le 4 février 2021. 

« When Hallucinations Walked the World ». Science, 5 août 2013, https://www.nationalgeographic.com/science/phenomena/2013/08/05/when-hallucinations-walked-the-world/