Reportage : au concert de l’AECOR
Hello à tous !
On vous avait parlé du super concert de l’AECOR il y a deux semaines et comme au CQFD, on ne recule devant aucun sacrifice pour vous informer, on a décidé d’envoyer un commando reporter sur place. Samedi soir donc, à 18h, j’ai quitté l’immensité désolée de l’usine Jupiter pour aller à la Doua, en Astrée, voir ce qui allait se passer.
Après une infiltration réussie, j’ai pu prendre place à euh… ma place, et écouter. Le concert était découpé en trois phases : petits groupes, chorale, orchestre, et un final avec chorale et orchestre. On va donc les passer dans l’ordre, et j’essayerai de vous trouver à chaque fois la musique correspondante, pour que vous puissiez vous faire une idée de à quoi ça ressemblait.
Petits groupes
On a donc débuté la soirée en partant dans l’espace avec une cover de Star Wars à l’accordéon (deux pour être précis), plus spécifiquement Duel of the fates et Darth Vader theme. Il semblait difficile, pour le premier, de réussir à rendre tous les instruments de l’orchestre à deux et effectivement, j’ai trouvé que ça manquait un peu de profondeur comparé à l’original. En revanche pour le second, absolument aucun problème ! Sa plus grande simplicité le rendait bien mieux adapté, et, de fait, ce thème se retrouve dans des centaines de variations sur YouTube, dont des jouées par des lecteurs de disquette et des imprimantes 3D.
Duel of the fates
Floppy Vader
Printer Vader
On est revenus au sol avec… Jil is Lucky, de The Wanderer (à ne pas confondre avec The Wanderer, par Dion, pour les joueurs de Fallout) : un atterrissage en douceur dans les plaines, avec guitare, violon & chant.
On a continué avec Street Spirit de Radiohead, interprété à deux : une guitare et un piano.
On a enchaîné avec un mashup de Somewhere over the rainbow (dans la version d’Iz, pas celle de Judy Garland) et de Ripe tides, chanté par trois personnes dont une qui jouait également du ukulélé.
Méditango à présent, de Astor Piazolla, interprété au piano et à la guitare : j’ai beaucoup apprécié, mais j’ai la furieuse impression d’avoir déjà entendu un bout de la mélodie dans une autre chanson, ça me perturbe terriblement. Un paquet de cookies à celui qui trouvera le nom !
Pocketful of Sunshine à présent, en version chant/tambour. Je dois le dire, après avoir écouté la vidéo originale, je la trouve moins bien que la cover de l’AECOR, c’est dire qu’elle m’a plu !
Le thème du personnage Nami, de League of Legends : j’étais moins convaincu, mais ils partaient avec deux désavantages :
- Je n’aime pas ce jeu, ni son design très pop ;
- Et en plus, je trouve que la mélodie de la musique présente des similarités avec une de mes musiques préférées de tous les temps (j’ai même ses paroles sur le mur de ma chambre), Fear not this night. Sans doute parce que ce sont deux représentants du genre épique, mais je ne dois pas être le seul puisqu’en allant écouter la musique originale, YouTube m’a gentiment suggéré d’écouter FNTN !
En tout cas, la version de l’AECOR était très fidèle à l’originale, avec seulement un piano et une flûte.
Chorale
Passons maintenant à la chorale.
Ils ont attaqué avec Evening Rise, un chant traditionnel amérindien. Je dois avouer que je me suis demandé pourquoi un chant traditionnel amérindien serait écrit en anglais ; après quelques recherches sur Internet, j’ai trouvé quelqu’un qui avait la même question que moi, et en résumé, la réponse c’est que la chanson vient probablement d’un chant (amér)indien et qu’elle a été tellement modifiée qu’elle semble curieusement populaire en Allemagnei. En revanche, la musique elle-même était fort sympathique !
Pour la suite, Thule mama ya. On m’a parlé de chant zulu et dans ma tête de joueur de Civilization j’ai commencé à saliver (oui mon cerveau a des glandes salivaires). Je n’ai pas été déçu : c’était très agréable et digne des deux auxquels je pensais (Baba Yetu & le thème de paix de Shaka).
J’ai failli faire une blague avec « comme c’était l’heure d’aller à la buvette, ils ont entonné une chanson à boire » mais absolument pas, ce n’était que l’avant-dernière. Je parle ici du Tourdion de Pierre Attaignant, une chanson du 15ème siècle tout de même ! Mes recherches sur YouTube m’ont permis de trouver une version chantée par des Hongrois (selon Google trad’), et comme je trouve leur accent ultra-sexy je ne peux m’empêcher de vous la mettre au lieu d’en chercher une en français :
Et enfin, last but not least (petite phrase en anglais pour introduire une chanson dans la langue, trop fort) : We will rock you, de Queen ! La salle avait tellement d’enthousiasme que la mélodie a failli partir avant les chanteurs, mais heureusement le contrôle a été éventuellement rétabli.
Orchestre
Enfin, les choses sérieuses avec l’orchestre et peut-être une de mes musiques préférées de tous les temps, Greensleeves. Oui, « sleeves », de manche, pas « leaves », feuilles : la chanson s’appelle donc manches vertes, pour « une dame aux manches vertes ». Cette musique faisait partie de la bande-son d’Anno 1602, dans une version pratiquement identique à celle jouée par l’AECOR (qui m’a tellement plu que j’ai dessiné 3 cœurs sur mon carnet, j’ai honte). La voici : (baissez le son, son volume est trop élevé) :
On a poursuivi avec un medley d’Avicii, dans un arrangement spécial made in AECOR (trop fort !). Je serais donc incapable de vous trouver une vidéo sur YouTube mais prenez Hey Brother, Wake me up et « Levels » si je me relis correctement, mixez le tout pour que ça sonne bien et ça devrait donner un truc similaire ! Eventuellement.
La Comparsita : je ne connaissais absolument pas mais c’était très agréable à entendre ! Pour votre culture générale, la mélodie a été créée par un étudiant Uruguayen et c’est même devenu l’hymne national de l’Uruguay (et non pas du Québec, si vous en doutiez).
Pour conclure, l’orchestre a joué la BO de Alice au Pays des merveilles (Alice’s theme, exactement) par Tim Burton. J’ai marqué 3 cœurs au total donc on score à égalité avec Greensleeves, mais je dirais qu’il y a un bonus de découverte.
Super combo chorale-orchestre « Wake me up before you go-go »
Une célèbre chanson des années 80 pour terminer ? J’avoue que j’étais un peu heureux (j’ai écrit « topito » pour vous dire, mais ça reste entre nous), et ce même si l’orchestre était finalement un poil plus audible que la chorale (ce qui est dommage pour une chanson). Pour l’écouter :