Stress et anxiété : quelles différences ?

Qui n’a pas connu des périodes de stress ou d’anxiété pendant ses études, notamment lors de périodes critiques tels que les examens, l’intégration d’une nouvelle filière, les changements d’orientation, l’éloignement familial… ? Or si le stress en soi n’est pas pathologique, qu’il est source de force et de réactivité, il peut aussi nous déborder dans nos capacités à faire face.

Mais comment différencier le stress normal du stress pathologique ? A quel moment peut-on parler d’anxiété ? Quelles sont alors les pistes de prise en charge possibles ?

LE STRESS

     Lié aux contraintes extérieures, le mot stress concerne aussi bien la source (la situation subie par l’organisme) que l’effet (la réaction de l’organisme engendrée par cette situation).
Médicalement, le stress désigne des réactions biologiques et psychologiques d’un organisme face à toute situation nouvelle. Il s’agit de réactions normales, mais lorsque cet état s’installe trop longtemps ou trop fortement, il peut provoquer des symptômes proches de l’anxiété. Communément, ce « mauvais » stress se rapporte au sentiment de ne pas pouvoir faire face à ses obligations.

L’ANXIETE

L’anxiété correspond à un sentiment de peur mais, tandis que la peur est une réaction normale face à un danger réel, l’on parle d’anxiété lorsque ce sentiment de peur est une préoccupation sans fondement concernant l’avenir. Cette inquiétude se traduit par un sentiment pénible et indéfinissable d’insécurité.
Il existe plusieurs catégories de troubles anxieux tels que l’anxiété généralisée (un fond d’anxiété permanent avec un état de tension chronique) la phobie, le trouble obsessionnel-compulsif (TOC), le stress post-traumatique et les troubles somatoformes (manifestations physiques d’origine anxieuse).

LES SIGNES PATHOLOGIQUES

Il est tout à fait normal d’éprouver occasionnellement du stress ou de l’anxiété. Cependant, selon l’histoire de chacun ou dans des circonstances particulières, il est possible que nos capacités habituelles à faire face à nos émotions soient débordées. Lorsque les manifestations physiques ou l’inconfort psychique deviennent trop réguliers ou massifs, lorsqu’ils représentent une gêne dans l’exercice de la vie quotidienne, il est important de demander de l’aide auprès de professionnels, afin de prévenir les risques d’épuisement nerveux, autrement dit de dépression.
Les manifestations les plus courantes du stress et de l’anxiété sont, outre le sentiment de débordement émotionnel, des signes corporels tels que des accès de sueurs, palpitations, difficultés respiratoires, serrement de la poitrine, nausées ou vertiges, douleurs, troubles du sommeil et de l’alimentation. Le stress et l’anxiété peuvent également favoriser la consommation de drogues toxiques dans le but d’un apaisement. C’est le caractère répétitif ou durable de toutes ces manifestations qui en font un trouble pathologique.

LA PRISE EN CHARGE 

Tous ces troubles peuvent être pris en charge. Il est possible d’avoir recours à différentes thérapies individuelles ou groupées, ayant pour objectif de soulager la souffrance, comprendre un fonctionnement, réduire un symptôme, réguler des émotions, adapter un comportement ; bref, améliorer le bien-être d’une personne et favoriser son accomplissement. Un traitement médicamenteux peut être associé selon l’expertise d’un médecin traitant ou d’un psychiatre.
Mais plus important encore, il est possible de limiter la survenue du stress par des règles simples d’hygiène de vie, des techniques de relaxation psychocorporelle, des modifications de son style psychologique ou social… Pour les étudiants de l’Université Lyon 1, l’équipe de psychologues de la Médecine Préventive se tient à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.

Équipe des psychologues Médecine Préventive Universitaire Lyon 1

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