SSU : L’inauguration

Il y a quasiment 1 mois, nous vous avions mis une petite story sur Instagram avec un drapeau quelque peu inhabituel. Qu’était-ce donc ? Aujourd’hui, nous vous donnons enfin la réponse ! Nous étions ce jour-là à l’inauguration d’un tout nouveau centre de santé !

Il y a un peu moins d’un mois Un mois ? Ça bosse pas beaucoup au CQFD ! Alors oui, un mois c’est long pour faire un article…Mais déjà j’avais des comptes-rendus à faire et puis l’important c’est qu’il finisse par arriver non ? Bref, reprenons, il y a un mois, nous étions à l’inauguration d’un nouveau centre de santé universitaire ! Pourtant, on ne voit aucun changement, pas de nouveau bâtiments, le changement se trouve bien à l’intérieur !

Vous pouvez regarder une petite vidéo explicative par ici.

Et maintenant suivez-nous durant cette mâtinée d’inauguration.

La matinée débute aux alentours de 11h. L’entrée du bâtiment s’est parée de ses plus belles couleurs, un beau ruban tricolore orne l’entrée. Nous commencerons d’ailleurs par un coupé de ce fameux ruban, applaudi par toutes et tous.

On nous demande d’aller nous installer dans la salle de présentation pour le début des discours. Plusieurs oratoires s’enchaînent, certains très factuels, d’autres plus sentimentaux, l’ensemble apportant toutes les raisons de l’ouverture de ce service. Et puisqu’on est vachement sympas, nous vous avons fait un petit résumé sous la forme de questions (imaginaires) et réponses (réelles) de tout ce qui a été dit durant cette séance.

En quoi ce centre est différent de celui d’avant ? C’est toujours la même chose vue de l’extérieur !

Et bien justement, c’est en interne que tout change ! C’est un nouveau service et surtout de nouvelles activités que nous inaugurons. Avant 2018 (réelle ouverture du centre), ce centre était un centre de prévention (cela veut tout dire). Aujourd’hui, c’est un centre préventif ET curatif et c’est là qu’est toute l’innovation ! Vous pouvez, par exemple, prendre rendez-vous avec un médecin généraliste pour une angine et repartir avec une ordonnance pour des médicaments.

Concrètement, pour les étudiants, ça sert à quoi d’avoir ouvert un tel centre ? Il y a des médecins et des psychologues en dehors de la fac 

Alors oui, mais eux aussi sont surchargés : beaucoup n’acceptent plus de nouveau patients, les délais sont parfois très longs, et quand enfin on trouve un médecin qui veut bien nous recevoir, on se retrouve à devoir avancer le prix de la consultation en plus du prix des traitements prescrits. Le SSU permet donc d’aider les étudiants en offrant la possibilité d’avoir des consultations (généralistes, gynécologiques, psychologiques, psychiatriques, diététiques, addictologiques) proches de leur campus et en leur permettant d’avancer moins de frais. En effet, vous n’aurez qu’à avancer le tier-payant du prix de la consultation qui sera remboursé par votre mutuelle ultérieurement (7,5€). Et cela est un énorme pas en avant car un tiers des étudiants renoncent aux soins pour des raisons financières.

Et qui a payé ça encore ? La fac n’a rien de mieux à faire ?

Alors déjà je te trouve vachement aigri avec tes questions. Mais puisque tu veux savoir, c’est toi qui le paies. Et oui, c’est en partie grâce à la part de la CVEC attribuée à l’université que de tels projets peuvent avoir lieu. De plus, la fac s’engage dans tous les domaines pour agir POUR les étudiants : mission égalité, mission handicap, mission culture, et maintenant le SSU et les étudiants relais-santé[1]. Cette ouverture résulte aussi d’un enjeu national de santé publique ! Car simplement, si tu as des problèmes d’alimentation, de santé physique ou mentale, tu vas avoir des difficultés pour réussir dans l’enseignement supérieur certes, mais aussi à t’insérer dans le monde du travail et plus généralement dans la vie sociale. CQFD.

Donc non, la fac n’a rien de mieux à faire comme tu le dis que de prendre soin de ses étudiants.

Une fois tous les discours terminés, on nous a invité à faire par petits groupes le parcours d’une étudiante en santé ayant déjà eu des problèmes durant l’été et devant faire sa visite médicale (obligatoire pour les étudiants en santé et fortement conseillée pour tous les autres).

En se glissant dans sa peau, nous vous proposons, nous aussi, de parcourir les différents services du centre.

La semaine d’avant, j’ai pris rendez-vous en passant par le site internet (j’aurai tout aussi bien pu appeler le secrétariat). Le matin de mon rendez-vous, j’arrive donc à l’accueil où on me demande ma carte vitale ainsi que ma carte étudiante et où on me demande de m’installer dans la salle d’attente. Peu après une infirmière m’appelle, c’est elle qui fera ma visite médicale. Elle me demande mon passé médical, mes antécédents, etc. Avec toutes ces informations, elle va pouvoir déterminer quels autres professionnels je devrais rencontrer. Ayant eu des rapports non protégés, elle me dirige vers une seconde infirmière pour un dépistage d’IST.

Cette seconde infirmière m’accueille dans la salle des prélèvements. Elle me fait une prise de sang et me donne un kit d’auto-prélèvement vaginal pour survoler toutes les IST. Elle me donne aussi une date à partir de laquelle mes résultats seront disponibles. Je pourrais soit venir les chercher directement au centre, soit les avoir sur internet grâce à des codes sécurisés. Je prends donc rendez-vous avec un médecin pour la semaine suivant mes résultats.

Je me rends ce jour-là à nouveau au centre où je redonne ma carte vitale et ma carte étudiante et où je retourne patienter un peu. Le médecin m’accueille, me donne mes résultats de prélèvements et me dit que j’ai attrapé une petite IST mais qu’elle se soigne très bien. Elle me prescrit donc les médicaments nécessaires. Nous discutons ensuite de la mise en place d’une nouvelle contraception car la pilule ne me convenait plus et je l’ai donc arrêtée. Elle me rassure aussi quant au fait que je ne serai jamais jugée dans ce centre. Je lui parle donc de mon passé psychologique, de mes problèmes de cet été, de l’agression sexuelle que j’ai subie. Elle m’écoute me rassure et m’intime de prendre rendez-vous avec la psychologue du centre, au moins pour faire le point et peut être même être suivie quelques temps. Elle me dit aussi qu’il existe des aménagements d’examens et que je devrais faire les démarches, ne serait-ce pour les avoir si nécessaire.

Le jour de mon rendez-vous avec la psychologue, elle me rassure et entame un suivi psychologique pour moi. Les rendez-vous s’adaptent parfaitement à mon emploi du temps et vu l’emplacement du centre, c’est même possible d’y aller lors d’un trou dans mon agenda.

J’avais aussi rendez-vous ce jour-là avec le médecin pour l’aménagement de mes études. Elle me propose différentes solutions et mets en place les aménagements qui seront valables pour tous mes examens. Elle me rassure quant au fait qu’aucun professeur ou membre de l’université autres que les médecins, infirmières, psychologues et psychiatres n’auront accès à ce qui me concerne. Même les informations concernant mes aménagements d’examens seront strictement confidentielles, sur le papier il sera uniquement marqué ce dont j’aurais besoin et mes droits durant les épreuves[2].

Après cette présentation était organisé une réception. Nous y avons bien évidemment participé et avons même noué quelques relations pour de futurs articles, stay tuned.

Faites-vous soigner (et protégez-vous).

Samy


[1] Qui sont-ils ? Réponse dans un prochain article !

[2] J’ai moi-même des aménagements d’examens et je peux vous le jurer : aucun de mes profs n’a jamais su pourquoi