Et ron et ron petit patapon _ Nuit à la BU (2h)
Nous sommes discrets telles des panthères (ou pas)
Voilà, il est 2h, l’heure à laquelle ma petite panthère domestique doit réclamer sa pitance à coups de miaou et de ronrons dans les oreilles.
Et d’ailleurs (transition de malade) le ronronnement reste un des plus grands mystères chez nos amis félins, mais aussi la base de la « Ronron-thérapie » développée par Jean-Yves Gauchet, vétérinaire à Toulouse. Alors comment ça marche ?
Commençons par le commencement, qu’est-ce que le ronronnement ?
Beaucoup de théories sont évoquées quant à l’origine anatomique de ce bruit. L’une des plus probables serait la contraction rapide des muscles du larynx et du diaphragme. Les chats auraient donc un réseau neuronal contrôlant cette action toutes les 30 secondes. La glotte se déplace alors légèrement, bloque le conduit vocal moins d’une seconde et la pression provoque l’ouverture et la vibration des cordes vocales, donnant ce son apaisant.
Une autre possibilité serait la vibration du ligament de l’os hyoïde qui relie la clavicule à la gorge provoquant des mouvements alternatifs d’air dans l’appareil respiratoire. Enfin, certains scientifiques évoquent également la vibration d’une veine amenant le sang vers le cœur sous l’action de certains muscles. Ce phénomène serait amplifié par les bronches, la trachée et les sinus, comme des caisses de résonance.
Alors à quoi sert ce ronronnement au chat ?
En effet, on est en droit de penser que si cette action a été conservée chez de nombreux félins, cela doit apporter un avantage évolutif à ces animaux.
« le ronronnement chez les juvéniles, lors de la tétée, pour signifier leur bien-être et chez la mère pour leur signaler sa présence »
On retrouve le ronronnement chez les juvéniles, lors de la tétée, pour signifier leur bien-être et chez la mère pour leur signaler sa présence (eh oui ils sont aveugles les petiots). S’il disparaît chez les autres félins, tous les chats domestiques conservent cette aptitude à l’âge adulte, probablement à cause de leur lien avec nous.
Nous retrouvons chez nos amis à quatre pattes le ronronnement de bien-être, durant les séances câlin, mais également celui de demande (très probablement pour nous amadouer quand ils veulent manger, les salopiauds) et celui d’apaisement. Ce dernier est assez spécial dans le sens où il est émis durant les moments de douleur de l’animal, pour se rétablir plus vite.
En effet les vibrations solliciteraient les corpuscules de Pacini à la surface de la peau, déclenchant la production d’endorphines, lui permettant de récupérer plus vite en oubliant la douleur.
D’après une étude de 1950, à fracture égale, les chats récupèreraient trois fois plus vite que tout autre animal. Le ronronnement serait donc un booster de défenses immunitaires, un soutien psycho-moteur et un puissant anti-stress.
Mais est-ce que cela fonctionne avec nous ?
D’après certains scientifiques, oui. Nous captons ces vibrations via notre tympan mais également via notre peau. Le ronronnement étant émis dans des fréquences basses (20-50 Hz), nos corpuscules de Pacini sont réceptifs à ce son, envoyant un message nerveux apaisant à notre cerveau. Quant à la faculté de récupération attachée, le système de vibrations est utilisé par certains kinésithérapeutes pour accélérer chez leurs patients la cicatrisation osseuse.
Alors plus d’excuses de maladie, allez faire un câlin à votre chat, il vous le rendra bien. Bon sur ce, je me sens fébrile, je vais regarder des lolcats. Miaou à vous !
Alix
Bibliographie
http://wamiz.com/chats/conseil/le-ronronnement-du-chat-4393.html
http://wamiz.com/chats/actu/le-ronronnement-du-chat-un-veritable-medicament-3127.html